historique

Jusqu’à la fin du XVIII ème siècle, plusieurs cimetières coexistaient à Tournus (textes de Loriane Gouaille, animatrice du Pays d’Art et d’Histoire)

Le cimetière de l’hôpital, inauguré en 1649 et béni le 19 mars par Antoine Deponcelet, chanoine de l’abbaye Saint-Philibert, dont l’accès se faisait par la “rue des jardins” (à l’emplacement actuel du cabinet d’analyses et de la maison de retraite). En 1991, des fouilles ont permis de repérer des tombes d’enfants, à l’est de la salle des femmes. Il fut désaffecté en 1816.
cimetière de l’hôpital

Le cimetière de la paroisse Saint-André, situé à l’angle de la route pour Saint-Gengoux et de la grande route allant à Chalon-sur-Saône. Jusqu’en 1733, la paroisse possédait un cimetière à l’intérieur de la ville, autour de l’église Saint-Valérien. La translation, dans une vigne, eut lieu au cours de l’année 1733, avec une bénédiction solennelle le 18 septembre 1733. Fermé en 1816, une partie de l’ancien cimetière fut détruite lors de la construction de la ligne du chemin de fer et du passage sous la voie du chemin de fer. L’autre partie fut vendue en 1858 à M. Monnot, fabricant de produits chimiques.
paroisse Saint André
- - Le cimetière de la paroisse de la Madeleine, situé à proximité des Récollets. Il fut créé en 1632, suite au déplacement de l’ancien cimetière de la paroisse après l’installation des Récollets sur le site de l’hôpital et de son cimetière adjacent. Les inhumations continuèrent jusqu’en octobre 1816 et le cimetière de la Madeleine fut ensuite fermé, puis loué pour servir de zone de dépôts pour des
  - particuliers
  - .
  - le cimetière actuel a ouvert en 1816

le monument aux morts de la guerre de 1870-1871

monument de la guerre de 1870-1871

Le monument est placé dans le cimetière de Tournus, à l’extrémité nord de l’allée principale, donc très en vue depuis la rue du Souvenir-Français qui y mène.

Il se présente sous la forme d’un obélisque, d’une hauteur d’environ trois mètres. Le haut de sa face sud porte l’inscription “Pro Patria”, et à la base de cette même face, les mots “A la mémoire des Combattants 1870-1871. Souscription cantonale 23 janvier 1891”. Sur les trois autres faces, sont inscrits les noms des morts de toutes les communes du canton, soit 191 soldats, 90 pour les villages environnants et 101 pour Tournus. Le monument est fermé par quatre bornes reliées par des chaînes.

Érigé grâce à une subvention

Le monument est dû à l’initiative de la Société des combattants de 1870-1871 qui lance une souscription en juin 1890 pour ériger un monument “sur la tombe des soldats français morts à Tournus pendant l’année 1870-1871” (extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Tournus du 15 juin 1890). Le monument a été remis aux maires des municipalités du canton le 23 janvier 1891.

Au cours de la Première Guerre mondiale, l’autorité militaire a réquisitionné dès 1914 les deux salles de l’hôpital civil pour les soldats malades et contagieux. Dix d’entre eux y sont morts, et ont été enterrés près du monument, soit sur le lieu de ce qui est aujourd’hui le carré militaire. Pendant toute la guerre, et plus spécialement au cours des fêtes de la Victoire en juillet 1919, les citoyens du Tournugeois participaient nombreux à des manifestations patriotiques autour de ce monument.

La rénovation

En raison de son mauvais état, le comité tournusien du Souvenir français, l’an dernier (2012), décide de sa rénovation. Mais les fonds manquent. Grâce à l’action de Gérard Buatois, conseiller général, auprès des maires du canton, ceux-ci ont été sensibles à ce rôle de rassemblement pour le canton et ont répondu favorablement à la demande de participation à la rénovation en partenariat avec le Souvenir français.

Lors de la célébration de l’anniversaire de la libération de Tournus, les participants à la cérémonie au carré militaire ont pu découvrir le monument dont la remise en état venait juste de s’achever

. Loriane Gouaille