un ferronnier d’art reconnu
Henri Bontemps, brillant élève, aurait pu faire de longues études, mais en fut empêché par des ennuis de santé. C’est en allant aider son père qu’il se familiarisa peu à peu avec le métier : il apprit d’abord à faire les roues en bois avec leur cerclage métallique, puis les assemblages des moyeux, le montage des avant-train des chars, et petit à petit la finition de construction des « camions-cabines » qu’amenaient MM. Flamand et Gelet , tour à tour transporteurs place du Champ de Mars ou même la réparation des machines à battre des coopératives agricoles.
Puis arriva l’ère des pneumatiques, et Henri s’adapta tout naturellement : roues de chars, de remorques, puis de tracteurs.
Dans cet atelier immense, ouvrant à la fois sur le Champ de Mars et sur la rue du Dr Privey, il pouvait faire entrer des engins de très grande taille, jusqu’à des machines à battre. L’activité de ferronnerie évoluait sans cesse, et d’artisan il devint peu à peu artiste, avec son enseigne de ferronnier d’Art. Ses œuvres, malheureusement, sont peu visibles à Tournus – il faut cependant avoir une pensée pour lui en passant devant le vitrail sur le mur de la salle Gabriel Fauré. La mairie de Pont de Vaux possède aussi une de ses œuvres : un superbe lustre.
La vie d’Henri Bontemps devint encore plus passionnante lorsque, en 1994, il fit la connaissance de Jean-Bernard Métais, artiste sorti de l’école des Beaux-Arts du Mans, qui avait de 1981 à 1986 créé et animé l’ atelier de Bourgogne à Ozenay. Rencontre magnifique, qui commença par un challenge : la réalisation en 3 semaines d’un sablier géant pour le 65ème salon de l’automobile à Turin, suivi la même année d’une exposition au réfectoire des moines à Tournus. Sans doute certains Tournusiens ont-ils encore en mémoire cette magnifique réalisation.
Mais combien d’entre nous connaissent la Sculpture Monumentale du Tour de France , d’une hauteur de 20m, d’un poids de 40 tonnes, qui depuis 1996 orne l’aire des Pyrénées, sur l’autoroute A64 de Bayonne à Toulouse ?
Les vidéos sont toutes issues de la collection personnelle de Henri Bontemps (avec l’autorisation de sa famille)
le Monument du Tour de France
Artiste français né au Mans (France) en 1954, Jean-Bernard Métais développe des projets dans l’espace public depuis le début des années 80. La plupart de ses oeuvres sont le résultat de commandes publiques, soit issues de concours internationaux, soit de « carte blanche ». Son travail regroupe à la fois des œuvres dans le paysage et des oeuvres urbaines. Dans sa démarche il intègre des composantes multiples. Tout part de la stimulation que lui inspire les lieux. « Un projet artistique dans l’espace public c’est, dit-il, la construction d’un lien avec un lieu et ceux qui y vivent. « Mon travail sculptural est essentiellement basé sur l’expérimentation des lieux que j’iinvestis. Les éléments que je mets en oeuvre ne tentent aucune explication des lieux mais cherchent à créer une résonance et une connexion sensorielle entre les hommes et leur environnement « .
rencontre avec Jean-Bernard Métais et Henri Bontemps
A la suite du décès de Henri Bontemps, sa famille a fait don au musée du vélo de Tournus de la maquette.
Jean-Bernard Métais et Michel Grézaud au musée du vélo à Cormatin
Aéroport de Perpignan
Un sablier géant : le temps imparti
travail à l’atelier Bontemps
à Turin
Tournus, salon de printemps au réfectoire des moines