au début du XX ème siècle, une droguerie place de l’Hôtel de Ville
1908-1999
Le père de Maurice Bouvet était droguiste place de l’Hôtel de Ville. A 12 ans, le jeune Maurice est mis en pension à Chalon et ne commence à s’intéresser aux études que lorsqu’arrivent les cours de chimie. Puis il part faire ses études à Lyon et sort Ingénieur Chimiste de la promotion 1929.
Après son service militaire, il achète avec son père une vieille affaire fabriquant du noir à sabots et du bleu pour le linge. Au volant de sa torpédo Citroën B2 il parcourt la France et se fait une belle clientèle en vendant le fameux noir à sabots.
Le déclin rapide de la saboterie s’accentuant avec la crise des années 36, il faut trouver d’autres débouchés. Maurice Bouvet se lance alors dans la fabrication des vernis à alcool applicables au pinceau, puis des vernis cellulosiques applicables au pistolet.
En 1936 il achète un terrain de 2ha dans le quartier Beausoleil pour y faire construire une usine remplaçant celle de la place de l’Abbaye. Il se lance dans la fabrication de vernis et laques sur bois, pour la tournerie et le jouet.
En 1939 il est mobilisé, fait prisonnier en 1940 et libéré à la fin de l’année pour raisons de santé. Pendant son absence, c’est son père qui dirige l’usine employant déjà une quinzaine de personnes.
Les bâtiments sont agrandis une première fois en 1957.
Après la guerre le travail reprend petit à petit, avec parfois des faiblesses de trésorerie qui se sont poursuivies jusqu’en 1960 environ.
Mais à force de travail et grâce à une bonne gestion, la SVB (Société des Vernis Bouvet) devient la première société française des Peintures et Vernis dans la branche industrie. Elle poursuit son expansion dans les peintures industrielles destinées aux finitions sur bois, puis sur métal, avec un effectif de 360 personnes dont une cinquantaine d’ingénieurs et des services technico-commerciaux.
En 1970 Maurice Bouvet cherche à vendre son entreprise à une société française, mais n’y parvenant pas se résout à la vendre à la société américaine Dexter Midland.
Sans vouloir trop dénoter dans l’ambiance mémorielle, je voudrais tout de même avoir une pensée pour les personnes qui auront vu leur existence abrégée pour avoir, du temps de leur activité chez Bouvet, respiré des émanations toxiques. Les dangers de l’industrie chimique font aussi partie de l’histoire….
Bonjour, suite à un décès, j’ai un classeur sur les Vernis pour Ebénisterie et pour Menuiserie. Avant de m’en débarrasser (poubelle) ???!!! seriez-vous intéressé ? Bien à vous. Annick Bacrot
bonjour, merci de votre message. S’il est précisément question de l’usine de Tournus, je suis intéressée. Sinon, je ne pourrai pas l’utiliser. Merci !
Monique Monnot